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Journal de bord du Costa Rica

 

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 Le 22 Janvier 2012

Le 19/01/2012, 7h00 tout le monde debout, il a plu encore toute la nuit. Cela aura le bon effet de dépoussiérer la maison. On quitte le bivouac tranquille trouvé à la porte de la frontière, à Sapoa. Une route qui part sur la gauche et un petit coin cool près d’une rivière, à l’entrée de ce qu’on croit être un parc et avec un gardien s’il vous plaît. A 8h10, on a commencé les démarches. Nos amis Monti sont passés bien avant nous et nous ont prévenus de l’aspect folklorique de cette frontière ! C’est parti ! On commence par payer l’impôt municipal, juste parce qu’on passe par là, comme si on avait le choix ! 22 Cordobas par pers mais les enfants ne payent pas, là on est d’accord ! Ensuite, il faut faire annuler le permis du véhicule. Pour ce faire, nous devons arpenter tout le parking, boueux à souhait, à la recherche de la charmante jeune femme de la police qui doit nous tamponner le papier. Soit ! Une fois que cela est fait nous partons montrer notre joli papier tout tamponné pour qu’il soit encore tamponné ! Tout ça accompagnés d’un homme qui nous suit depuis qu’on lui a dit que pour changer notre argent ce serait « après », il ne nous lâche plus du coup ! Il nous faut passer ensuite à l’immigration où tout se fait rapidement tellement il y a du monde ! 44.28 Cordobas par personne pour sortir, on paye pour entrer, on paye pour sortir ! On lâche notre courtier en monnaie sonnante et trébuchante à un taux supérieur que celui pris sur internet une semaine auparavant : on touche le colon à 22.22 cordobas, tout le monde est content. A la barrière de sortie, le douanier nous demande si on revient au Nicaragua, non, non merci pas tout de suite et il garde le papier tout tamponner de partout ! Pourquoi tant de haine sur ce papier, il a rien fait à personne ! 50 mn plus tard, on tente l’entrée au Costa Rica.

On commence par la fumigation, pas moyen d’y échapper. 2800 Colones, on refuse de payer quoi que ce soit en dollars, mais les chiffres en Colon sont étourdissants : 1 Colon= 633 € !!!Cette fois pas de rabatteur, du coup on se balade un peu de bâtiment en bâtiment à la recherche de l’immigration, de l’assurance, de l’importation du véhicule … On a la chance de ne pas avoir de queue pour nos passeports, 10 mn chrono. Cela aurait pu être plus rapide mais un des douaniers dormait derrière son journal, chuuut ! Ensuite, importation du véhicule, oui mais pas de papier si pas d’assurance. Ok, on cherche l’assurance qui se trouve bien avant, et on prend cette assurance (on ne sait pas bien ce qu’elle couvre mais elle est obligatoire) 8365.00 Colones + 100 colones par photocopies nécessaires et indispensables ! Soit 17 US$. Munis d’un nouveau papier nous retournons au bureau, où il n’y plus personne ! Et on attend, on attend. Et voilà, le petit monsieur qui revient en discutant et continue de discuter. Et on attend … et notre tour arrive qui ne dure pas longtemps! Petite vérification rapide de l’intérieur pour voir si on ne cache pas quelqu’un, avant de devoir aller encore dans un autre bureau attendre. Et on attend, on attend. 20 mn plus tard nous sortons de ce énième bureau pour passer enfin la barrière du Costa Rica ! Yes, 90 mn ici plus les 50 mn du Nicaragua, on aura mis environ 2h30 pour traverser les 500 m qui limitent la frontière, la plus longue pour l’instant ! Et de 8, on commencerait presque à y prendre goût ! Surtout, que l’entrée au Costa Rica est gratuite pour nous et la maison, on n’a que la fumigation et l’assurance à payer.

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La destination pour le soir est le Parc Rincon de la Vieja, recommandé par tous surtout pour ceux qui ne sont pas allés à Yellowstone aux USA. C’est notre cas puisque ce n’était pas du tout notre route. Arrêt courses à Liberia, premiers émois devant les prix ahurissants dus au Colon : 1500 Colones les 150g de biscuits, 3200 Colones pour 1kg d’orange. On sort avec un ticket de caisse à 40565 Colones, je peux dire qu’on a rarement été aussi rapide à faire la conversion ! Sans compter le fait que les prix augmentent encore. Le diesel est à près de 1 €, et c’est là qu’on regrette le Mexique !!

On fera le plein de carburant plus tard, on file vers le parc. La route est … une piste pierreuse, pas trop mauvaise mais pierreuse. On est encore sous le coup de la crevaison de la semaine dernière. Alors quand je dis à Thierry : « il n’y a pas de raison qu’on crève cette fois, n’est-ce pas ? » et qu’il me répond : « oh tu sais y’a toujours une raison ! » Je ne peux pas dire que je sois rassurée, non ce n’était pas la réponse que j’attendais ! Mais on arrive sur un très bel endroit, nous surplombons la vallée, avons vue sur le coucher de soleil, les rangers sont sympas comme tout et en plus il y a un robinet d’eau : le bonheur ! Cerise sur le gâteau, Briac bosse ses divisions sans trop rechigner, ça change !

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On ne regrette pas d’avoir cette piste, le parc est magnifique. Nous allons jusqu’à la cascade de Cangreja, 10 km aller-retour et 4h30 de marche mais ça vaut la peine. D’abord le chemin est superbe dans la forêt, on y voit les familles de deux espèces de singes : des capucins à tête blanche et des capucins colorado ! On se demande lequel des hommes ou des singes est le plus curieux des 2 ! Par contre, ceux qui lancent des branches d’arbres sur nous ce sont les singes ! Cuidado, comme on dit ici ! On a aussi beaucoup entendu les singes hurleurs et leur voix rauque, ça fait toujours son petit effet en pleine forêt ! Les arbres sont tout à fait étonnants par leurs enchevêtrements. D’ailleurs, c’est dans le deuxième parcours que nous faisons, le Sendero Las Pailas (3km et 2h), que nous en voyons le plus. C’est sur ce chemin que nous pouvons voir les fumerolles de souffre, le petit volcan qu’on entend bouillonner, les boues également bouillonnantes, les eaux toujours bouillonnantes puisque tout ce petit monde est chauffé aux alentours de 100°C. Nous avons pris une bonne bouffée de souffre pendant cette balade ! Toutes les pierres sont décolorées et attaquées par le souffre, malgré cela la végétation, elle, est bien présente. Nous n’avions jamais vu ces manifestations naturelles et tous les 3 on a adoré.

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Nous bivouaquons sur le parking 2 nuits. Nous profitons de la vue sur le pacifique, loin certes mais bien visible quand même, et du coucher de soleil. Seule ombre au tableau : un vent à décorner les bœufs qui souffle toute la nuit et balance le camping-car de droite et de gauche. Si bien que moi je ne dors pas parce que là je fais ma fille : j’ai un peu la trouille !

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Les gardiens ont un robinet d’eau qui nous permet de remplir tranquille avant de reprendre la route vers le volcan Arenal et sa lagune. On galère à trouver du gaz, et d’ailleurs on n’en trouve pas : ils n’ont pas le bon raccord et on ne pourra pas remplir avant Lundi. Pour le frigo, ça ne posera pas de problème, un peu de glace dedans si besoin, on connaît on a déjà fait au Mexique !!!!

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  Le 25 Janvier 2012

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Notre choix est d’aller sur la côte Caraïbe du Costa Rica et de passer la frontière panaméenne. La lagune d’Arenal est artificielle, elle a été construite pour les besoins électriques du pays. Il n’empêche que les couleurs sont superbes et la vue sur le volcan est imprenable !

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On trouve un bivouac tout à fait incongru puisque nous sommes accueillis très gentiment  par un monsieur suisse et sa femme costaricaine dans une ambiance suisse : Chalets suisses, resto suisse, église style suisse, vaches suisses et même un petit train … Etrange, non ?! Comme bien souvent, on nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Echange de bon procédé, nous allons dîner dans leur resto. On y entend bouillonner la fondue bourguignonne,  la fondue savoyarde !! On se prend à rêver aux bonnes choses qu’on mangera en rentrant en France : baguette fraîche, beurre, saucisson, cornichons et Muscadet, suivi d’une galette-saucisse, Ille-et-Vilaine oblige (petit coucou à mon frère !). Comme quoi le bonheur culinaire tient à peu de choses ! Ceci dit depuis le Mexique nous mangeons bien.

On est dimanche. Et qui croise-t-on sur la route ? Arnaud et Lucie avec lesquels nous passerons le canal du Panama. Petite mise au point pour notre rendez-vous et ils nous conseillent Alajuela pour le gaz. Pas trop notre route mais on y va. Petit plantage de route, on a passé presque 2 heures à se croire sur une route alors qu’on était sur une autre !!! On arrive, presque à bon port, à San Ramon. Et comme le hasard n’existe pas, dans notre recherche de place pour dormir, on interroge une famille réunie pour le dimanche qui nous accueille tout simplement chez elle. Ça commence par une place en face de chez eux, puis carrément chez eux sur leur terrain, un café et ils partagent leur repas avec nous et leur petit-déj aussi !! Ils sont curieux de notre vie en France et nous de leur vie, ici, au Costa Rica. Nous avons fait de gros progrès en espagnol, et les frustrations du Mexique sont envolées. Nous arrivons à communiquer et à tenir des conversations intéressantes : notre espagnol n’est pas très fluide mais ils apprécient tous que nous fassions ces efforts. Une soirée riche et très agréable : un grand merci à Gustavo et Mary Cruz pour leur accueil et leur gentillesse. Merci aussi à Paula pour le cadeau qu’elle m’a fait, qui m’a beaucoup touché.

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Nous ne sommes pas tombés en rade de gaz, mais il est temps d’aller faire le plein. Arrivés à Alajuela, on met une heure à trouver la société Tropigaz ! Il est difficile dans ces pays d’avoir la bonne info tout de suite, en fait ils ne savent pas dire  « non, je ne sais pas » c’est toujours oui, oui c’est par là toujours tout droit « si, si par alla, todo derecto !! » Donc on tourne, on tourne, on y arrive toujours mais on tourne …Enfin, nous avons le plein ! Direction les Caraïbes !!!

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Arrivée à Cahuita. Visite du parc qui nous avait été chaudement recommandé par Sabine, nos compagnons de route du Mexique. Dans ce parc c’est un florilège d’animaux, d’arbres et d’insectes : la jungle en bord de mer ! Fantastique, on ne sait plus où regarder ! Capucins, singes hurleurs, ratons-laveurs, des papillons gigantesques. Nous nous baignons dans les caraïbes dans un courant de fou : on nage sans avancer d’un centimètre voire on recule !

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Cerise sur le gâteau, nous croisons des français, Katia et Bruno et Zoé leur fille, qui séjournent ici chez des amis. Nous discutons un moment et dans notre recherche de bivouac, nous les interrogeons sur un endroit éventuel pour se stationner 2 nuits. Nous sommes invités à bivouaquer devant la maison de ces amis. Un couple français qui habite ici depuis presque 5 ans, Isabelle et Joël. Nous sommes conviés au diner : nous discutons, mangeons, buvons, la vie quoi ! Ils sont d’une gentillesse incroyable et ne savent pas quoi faire pour nous faire plaisir. 

 

 Le 1er Fevrier 2012

Nous nous sentons si bien à cet endroit avec Isabelle et Joël que nous restons 2 nuits de plus. Ils prennent tellement soin de nous qu’on y prendrait goût ! En plus Isabelle nous fait des petits plats … Mais il faut pourtant les quitter, et encore de l’émotion dans l’air !

 

 

 

 

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