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Journal de bord du Pérou

 

  Le 04 Juin 2012

 

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Le bruit alentour aidant, on est debout à 6h30 et à la frontière à 7h30. Heureusement car il nous faudra 2 heures pour passer. Les formalités sont très simples : juste des tampons ! Mais entre le gars qui sort de la douche, ¾ h, et l’assurance péruvienne qui veut nous facturer 32US$ au lieu de 8, on a perdu un peu de temps. Je crois qu’à l’assurance quand ils nous ont vus et entendus râler, nous asseoir bien décidés à squatter leur bureau, ils ont capitulé. Le problème c’est que sans cette assurance pas de ticket d’entrée !! Bon tout est bon pour tout le monde, on entre au pays des Cités d’or dont on ne verra pas la couleur. Les premiers km au Pérou sont comment dire ? C’est pas le Pérou !! Ouais elle est facile mais après 8heures de route faut pas trop en demander …En fait de cités d’or, c’est surtout une pauvreté et une saleté qu’on avait un peu oublié. Les odeurs, la chaleur, la poussière et le sable n’aidant pas à se sentir bien tout de suite quand on descend de 4000m. Adieu les montagnes et les sommets enneigés, bonjour le désert blanc. On se réhabitue avec les km qui défilent, comme pour le Mexique et la région de Santa Marta en Colombie. Mais la première impression a été bof, bof !!

On doit rejoindre Nelly et Stéphane à Trujillo alors on trace sur la route et notre premier bivouac sera au musée « TumbasReales de Sipàn ». Magnifique musée avec des pièces étonnantes de conservation : poteries, bijoux. Malheureusement interdiction de prendre des photos. Par contre, nous avons le droit de participer à l’exercice anti-sismique qui a lieu ce matin-là !

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Nous retrouvons Nelly, Stéphane et Gabin à Huanchaco déjà rejoints par Régine et Hubert dont nous avions entendu parler par Sandrine et Michel. Ils sont sur la route comme nous depuis un peu plus de un an. Huanchaco est une station balnéaire tranquille près de Trujillo sur le Pacifique. Il fait bon, pas trop chaud et Trujillo est une assez grande ville dans laquelle nous trouverons de quoi faire recharger nos plaquettes (eh oui, ici ça se fait !) et changer nos pneus avant d’attaquer la route, que dis-je la piste du Canyon del Pato. Briac, lui, passe sa journée à la plage en compagnie de Gabin, le veinard.

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Au menu le soir BBQ et musique à fond dans le resto juste derrière nous ; à minuit et demie nous déménageons de quelques centaines de mètres. Pour moi le mal est fait et je ne pourrais pas dormir avant 3 ou 4 h du matin, après avoir regardé un film ! Qu’à cela ne tienne à 6h30, tout le monde est réveillé et d’attaque pour tenter un petit bain du matin dans le pacifique rafraîchit par le courant de Humboldt. L’océan est impraticable pour la baignade et en plus ça ne sent pas le rose ! En tout cas, ça nous aura aider à nous réveiller.

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Programme de cette matinée : Las Huacas del Sol y de la Luna (temples du soleil et de lune). Nous sommes dans la région de la culture Moche. La cité se trouvait enclavée entre le temple du Soleil, administratif, et le temple de la Lune, religieux. Civilisation apparue avant les incas, les mochitas sont pacifiques et ne font des sacrifices que lorsque le ciel est en colère ! Un « seul » Dieu : la nature. L’Eau, l’Air et la Terre sont représentés par des animaux que la population de l’époque côtoie : la pieuvre, le Hibou, le Jaguar accompagnée de la Raie Manta et du serpent. Une belle visite qui une fois encore nous aura fascinés par la conservation des murs en adobe, des fresques peintes.

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Nous retrouverons Hubert et Régine à Chuquicara dernier village avant la fameuse piste du Canyon delPato en fin d’après-midi. Les Lespine seront partis sur Lima pour réparer leur véhicule. Nous avons essayé de faire abstraction de la saleté ambiante et ne regardons plus que le désert : fabuleux, on se croira sur « tatooine » de la Guerre de Etoiles ou sur Dune ou encore à l’époque de Mad Max dont nous avons croisé le dernier véhicule !

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Du sable, des dunes, des collines de pierres … du jaune, du blanc, du gris.

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9 heures, nous attaquons donc la piste du canyon.

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On s’attendait à pire et ce sont essentiellement des cailloux, pas de grosses bosses suivies de gros trous ! La route est magnifique, nous sommes dans le creux du canyon longeant le Rio Santa. Elle est surplombée de montagnes qui varient de couleurs tout au long du chemin : gris beige, noir (à cause des carrières de charbon), rouge, orange, rose.

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Et au détour d’un ou 2 virages on aperçoit au loin des sommets enneigés de la cordillère blanche. Il y a des maisons qui bordent la route de temps en temps, entourées de verdure, de cultures : figuiers de barbarie par exemple comme au village de Yudamarca où nous déjeunerons. Maïs, pêchers sont aussi présents. La ville de Huallanca ne signale pas du tout la fin de la piste comme nous le croyions, par contre il y a une centrale hydroélectrique de belle taille ! Nous aurons la joie et le privilège de crever un pneu, on ne se prive pas du moindre petit plaisir pendant ce voyage. Pneu arrière gauche évidemment ! Double peine si je puis dire, Hubert et Régine aussi ont crevé, arrière gauche aussi ! C’est sympa de leur part de participer, ça nous touche !  Rien de grave mais une bonne heure de perdue.

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Et la dernière partie de la route est éprouvante : étroite, beaucoup de tunnels TRES étroits. On arrive à Caraz à 17h45 : 8h45 pour faire 100 km en comptant ¾ heures de pause midi !!! Une moyenne de 11km/h. Caraz semble être tranquille, on repère un coin, on demande à 3 policiers que l’on croise et on s’installe. Et on dort ….

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 Le 08 Juin 2012

Une nuit calme, une matinée internet, réparation de pneu et pharmacie. Thierry nous fait une grippe avec mal de gorge, toux, frisson, un peu de fièvre. On quitte Caraz qui est une ville tranquille, sympa nichée entre la cordillère blanche et la cordillère noire. Hubert et Régine décide de mettre le cap sur Huaraz puis Lima, nous prenons le chemin des lagunes de Llanganuco dans le parc national de Huascaran. Pour y accéder c’est une piste, encore. On se tâte, on se demande mutuellement si on a envie de la prendre cette piste et puis la curiosité l’emporte : on monte. La « route » n’est pas si mauvaise, un peu de cailloux, un peu de trous, un peu de bosses mais ça le fait. On arrive aux portes du parc. Le gardien nous dit que pour entrer c’est 5 soles par personne (1.5 pour Briac) mais pour dormir c’est 65 soles !! Je crie mon désarroi : on n’a pas fait 2heures de piste pour rester dormir à la porte ! Le gardien reste intraitable si on veut dormir on doit prendre le forfait aventure. On veut juste dormir là pour regarder les lagunes !! Après quelques supplications, il accepte pour 10 soles de plus, je ne me fais pas prier et lui les donne.

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Nous continuons notre ascension vers les lagunes situées à 3858m. 2km avant d’arriver, un type nous fait signe : on est dégonflé à l’arrière, la réparation n’aura pas tenu. On ne peut pas s’arrêter alors on continue sur les 2km. Re-belote, Thierry démonte le pneu, descend le pneu du toit, change le pneu et remonte le pneu sur le toit. Tout ça avec 39 de fièvre … Il se couchera très tôt, sans finir de manger (c’est rare !). Il restera au chaud le lendemain pendant que Briac et moi feront une balade de 3 heures pour admirer les couleurs bleu-vert turquoises des lagunes avec une Leyva en grande forme, qui court de droite et de gauche ne sachant pas quoi faire tellement elle est contente. On nous avait à d’autres endroits annoncer couleurs turquoises mais là c’est la première fois qu’on les voir si turquoises : je ne sais pas quelles photos mettre ! Nous sommes littéralement encastrés entre 2 montagnes, c’est très impressionnant.

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Nous partons en direction de Huaraz pour faire re-réparer notre pneu. Le mécano a une solution simple : une chambre à air ! En France, ça n’existe plus depuis combien de temps déjà ? Au premier abord la solution nous semble bonne. On verra à l’usage et à l’usure … Nous quittons son garage vers 18h30, il fait nuit. On décide de rester bivouaquer ici. Huaraz est le point de rendez-vous des touristes pour faire des treks dans la Cordillera Blanca qui rassemble quelques pics à plus de 6000m. Donc il y a du monde, mais l’ambiance est agréable. Sauf que l’ambiance dure un peu dans la nuit. Thierry ne dormira pas. On ne reste pas visiter ; la ville détruite par une tremblement de terre n’a pas été reconstruite à l’ancienne et du coup n’est pas très jolie, jolie.

Bon, allez hop en avant pour Lima !!!  On quitte Huaraz en ne sachant pas trop quelle route on allait trouver.

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Elle est magnifique : toute la Cordillère Blanche s’étale sous nos yeux au fil des kilomètres. Le comble est que nous avons un temps splendide, pas de brouillard, pas de nuages. On profite pleinement de la vue, on se régale.

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En chemin on passe dans le village de Chiquian, dans lequel on achète un fromage qui a goût de fromage, ça fait du bien quand c’est bon ! On reprend la route après cet achat qui nous fait saliver. Mais ça m’ennuie ce paysage si vite alors demi-tour et on remonte sur le village, on trouve un bivouac pleine nature : de toute beauté car en bas du village il y a une lagune (oui, encore et alors ?) et vraiment c’est un paysage de rêve. En plus, on est loin de la route, nuit calme en perspective. Une petite dame qui garde ses moutons m’a dit qu’ici il n’y avait pas de soucis « hay nada ».

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Effectivement, un après-midi nettoyage de la poussière accumulée sur les pistes : 3 bassines de saleté et 3 heures plus tard on a une maison qui a retrouvé une allure de maison … Nuit tranquille, ça nous a changé de Huaraz. La route qui nous attend vers Lima est superbe sur les 150 premiers km. On croise des villages spécialisés dans le séchage des piments et du maïs : couleurs à volonté ! On longe la côte qui n’a rien d’exceptionnelle, désolée ! Et on arrive à Lima dans les bouchons. Lima est enveloppé à cette époque d’une brume épaisse qui n’améliore pas l’impression désagréable qu’on a quand on arrive. Les quartiers traversés sont pauvres et très sales. Ce n’est pas encourageant mais on se rappelle que c’est une capitale. On en fera la visite demain …

 

 Le 17 Juin 2012

Dans le centre historique de Lima, il règne une atmosphère plutôt sympa. Les gens se promènent tranquillement. Il y a des places avec des bancs et on peut s’y arrêter et regarder les bâtiments coloniaux bien conservés.

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On a de la chance nous avons un temps magnifique et non ce brouillard persistant qui normalement s’installe à cette période. Pour le plus grand plaisir de Briac nous avons visité l’Eglise de St François d’Assise et ses catacombes. Le mélange de péronés, tibias, fémurs et crânes l’ont particulièrement intéressé !! Plus que les retables dorés de style rococo, plus que les peintures relatant la vie de St François d’Assise, plus que les plafonds en bois de cèdre du Nicaragua, plus que la fresque représentant la Cène avec un cochon d’Inde sur le plat au centre de la table. Vraiment, je ne sais pas pourquoi !! Thierry nous a attendus dehors pour cause de chien interdit évidemment. J’ai rencontré un couple chilien, Paula et Hector, qui habite à Santiago : petit échange de mail et quand on est là-bas on les contacte. C’est pas mal comme rencontre.

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Je vous épargne la sempiternelle recherche de gaz à Lima dans la circulation de dingues (je pèse mes mots) qu’il y règne. Une règle à comprendre et à assimiler : comme dans les combats de rues, il n’y a pas de règles ! Même la police ne sert à rien : au milieu d’un carrefour, le « représentant de la loi » veut stopper les voitures, il y en a 5 ou 6 qui passent manquant de le renverser ! le dernier, lui, s’arrête … à ses pieds et au lieu de reculer, comme lui demande ce pauvre homme démuni face à tant d’adversité, il passe le carrefour déjà bien bloqué ! Une fois qu’on a compris le fonctionnement ça ne va pas mieux pour autant !! On abandonne, on a un peu peur de se faire tamponner et on file vers un lieu plus calme, la réserve de Paracas. Sur la route, on trouve de quoi remplir le gaz : le bonheur tient à peu de choses sur les routes.

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On n’arrive pas trop tard à la réserve pour visiter le centre d’interprétation et rejoindre le village de pêcheurs de Lagunillas. Autant la route entre Lima et Paracas nous a laissés indifférents, voire on n’a carrément pas trouvé ça joli, autant la réserve est de toute beauté : des dunes de toutes les couleurs, des plages au sable rouge, beaucoup d’oiseaux.

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On a la surprise de voir arriver un gros camping-car américain immatriculé en Oregon juste à côté de nous. Eh ben non, ce ne sont pas des américains, si loin de chez eux ça nous aurait étonné, ce sont des français en famille qui voyagent. On fait la connaissance de Chloé, Joël, Léo et Iban. Léo et Briac ont le même âge et forcément se trouvent des intérêts communs. On discute un moment et ils décident de rester le lendemain matin avec nous plus longtemps que prévu pour que les enfants puissent jouer ensemble. Du coup on passera même la journée ensemble à discuter et à se balader dans la réserve. Les couleurs de ce désert sont surprenantes : blanc, gris, ocre, rose, orange, rouge … des dégradés incroyables. On aura la chance d’assister à un spectacle de fous plongeants dans l’eau pour pêcher les poissons. Nous passerons la soirée à 3 couples puisque Hubert et Régine nous retrouvent ici. Un moment bien sympa !

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Tout le monde se quitte la matin, nous prenons la direction de l’oasis de Huacachina. Un petit oasis dans un petit bout de désert. Nous nous attendions à quelque chose de plus sauvage, plus naturel mais le béton a encore gagné pour le tourisme ; tout fait presque artificiel, il faut se convaincre que c’est naturel. Reste que : se balader à flanc de dunes et rester là-haut à prendre le soleil (et le sable) est hors du commun et agréable. Entre 2 passages de buggy, on a l’impression d’être dans un autre monde. Contre toute attente et malgré le nombre de touristes nous passerons une nuit très tranquille.

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On n’est pas emballé, emballé par cet oasis donc on part dès le lendemain pour Nasca et les lignes mythiques tracées par les Nasca, civilisation présente environ 600 ans avant les Incas. Le mystère est toujours entier. Ce ne sont que des théories qui sont avancées, aucune certitude. Nous nous contenterons du mirador car le survol en avion est excessif pour nous 3. Nous ne verrons donc « que » la main et l’arbre, le lézard reste difficile à distinguer.

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On va ensuite sur une petite colline qui nous permet de voir des lignes à perte de vue, très droites et très parallèles (petite leçon de géométrie pour Briac !). Elle nous permet de faire la rencontre de Lara et Jérémy, un jeune couple en voyage en backpackers. On sympathise et on les ramène à Nasca où ils nous présente Edgard, astronome péruvien dont la passion est le voyage !! Bel ensemble que tout ça ! Edgar nous offre un bivouac pour la nuit et une invitation au planétarium pour voir les étoiles grâce à un gros télescope : on accepte avec grand plaisir les 2 invitations. Nous avons donc le soir une explication privée sur les différentes hypothèses de ce mystère pré-inca. Edgar a été sollicité pour confronter la théorie de Maria Reiche, la scientifique allemande qui a consacré 40 ans de sa vie à mesurer, cartographier, noter, protéger ces lignes, selon laquelle elles auraient une correspondance avec les constellations. Cette théorie longtemps défendue commence à faire chou-blanc. Quant à la théorie des E.T, restons ouverts !  L’hypothèse qui apparemment et selon lui serait la plus probable, ce serait que certaines lignes droites correspondraient à des directions vers les sources d’eau, principales préoccupations des nascas qui vivaient dans ce désert où il ne pleut jamais, ah si 3mn par an ! D’autres correspondraient aux solstices d’été et d’hiver. Le mystère n’est pas prêt d’être résolu : une centaine d’autres lignes viennent d’être mise à jour par des scientifiques japonais.

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 Pour clore la soirée, nous avons eu le droit, toujours en privé, d’admirer … Saturne et ses anneaux et ses satellites ! Hallucinant ! On était tous aux anges avec des sourires de béatitude sur le visage tellement on n’en revenait pas. On a pu la voir très nettement, ainsi que Mars apparue jaune-rouge. Une soirée à laquelle on ne s’attendait pas en partant de Paracas. Le lendemain pour changer de thèmes mais pas de civilisation : visite du cimetière de Chauchilla.

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On est bluffé ! Dans ce cimetière ont été découvertes des momies, âgées de plus de 1500 ans, dans un état de conservation incroyable. Notre ami astronome nous accompagne et nous livre quelques explications comme par exemple qu’elles sont toutes tournées vers l’Est considéré comme la « renaissance ». Que la longueur des cheveux reflétait l’appartenance à une certaine caste. Les cheveux sont intacts, rastas certes mais intacts ! Certaines momies ont des restes de peau sur les pieds, le crâne, les yeux. Des enfants ont été également momifiés. L’absence de pluie contribue évidemment à cette conservation encore une fois incroyable. Paraît-il que le film La Momie 4 aura lieu au Pérou, il y a de l’inspiration !

Edgar, merci, merci, merci pour ce moment inoubliable que tu nous a fait passer. Nasca restera un passage fort dans ce pays.

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Nous prenons la route pour Cusco après le déjeuner et passons près du Cerro Blanco, la plus haute dune du monde avec ses 2000m. Nous remontons rapidement dans les hauteurs et après une route superbe de pampa nous bivouaquons à 3500m à 150 km seulement de Nasca ! Avec une moyenne de 50km/h on ne peut pas espérer beaucoup plus.

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Cusco est une ville très belle enclavée dans la montagne. Les bâtiments de type coloniaux ont été construits sur les restes de murs incas ! En fait, ils n’ont pas réussi à détruire les murs qui ne sont bâtis que de pierres imbriquées les unes sur les autres.    dsc5026.jpg

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Ils les ont taillées de telles sorte que tout tient ensemble, depuis 1500 ans !! Nous y sommes au début de la fête d’Inti Raymi qui a lieu le 24 Juin. Il y a un monde fou, une animation débordante. Des chars décorés, des gens habillés en tenue inca, tout y est pour rendre heureux les touristes. Tout ça rend la ville vraiment sympa. On la visite tranquillement sous le soleil et le ciel bleu.

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Ombre à notre tableau, la décision prise de ne pas aller au Machu Picchu pour cause de prix exorbitant. Pour nous 3, il faut compter presque 150 € et le budget se resserre. On aura d’autres choses à faire. On fait le choix de diviser par 3 et d’aller visiter les 4 sites de la vallée sacrée : Pisac, Ollantaytambo, Chinchero et Moray. Pisac est surprenant par sa taille, on ne s’attendait pas à un lieu aussi grand. On  passera 3 heures à déambuler dans ces fortifications de bonne heure : début de la visite 7h15 et on est tranquille !!!

 

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  Le 24 Juin 2012

On se régale dans les 4 sites tous différents de la vallée sacrée. Ça nous permet de mieux digérer le « Non- Machu Picchu ». On n’a pas payé le boleto à Pisac du coup on a une journée de plus pour aller de site en site et c’est bien parce que autrement c’est un peu la course. Le boleto est valable 2 jours qu’il soit acheté à 8h du matin ou à 16h !! Tout ça sent l’arnaque au touriste ; bouh qu’on déteste être pris pour des lapins de 6 semaines …Nous sommes arrivés le soir après la fermeture de la billeterie de Pisac (16h15 !) et on a commencé à visiter le site à 7h15 alors qu’ils ouvrent à 8h00. On a d’ailleurs le soir commencer la balade sans ticket.

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Près du site de Moray, site d’agriculture expérimental qui explique les terrasses en cercle, à Maras il y a des salineras, environ 4000 bassins de récupération de sel. Impressionnante infrastructure ! On hésite juste à l’achat du sel quand on voit les bouteilles et sacs plastiques qui traînent dans les salines et qu’on y observe les gens travailler (crachat et autres traces de chaussures dans les bassins …) ! Bref, à Chinchero, une église est construite sur des murs incas et ses peintures ressemblent beaucoup à la magnifique église de San Jeronimo, près d’Oaxaca au Mexique ! Cette église, on a adoré. En reprenant la route, on trouve un bivouac nature comme on les aime : un petit chemin sur la gauche, on monte et on s’installe : vue sur les sommets enneigés et petit coucher de soleil bien sympa. On ne dérange pas, on a demandé. Il n’y a pas un bruit, pas de lumière.

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Retour à Cusco pour récupérer Jéremy et Lara, rencontrés à Nasca, souvenez-vous, pour les emmener avec nous à Puno sur les rives du lac Titicaca. 2 jours de route tranquilles avec bivouac sympa en pleine pampa au milieu de rien. Sauf que si, il y a des petites maisons. A 19H30, on frappe à notre porte et là 2 petits monsieurs qui regardent Thierry en lui disant : « une question seulement, vous venez d’où ? » et une deuxième quand même « et pourquoi ici ? » : voilà comme on les aime les Péruviens…

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Arrivée à Puno, on squatte le parking d’un hôtel de luxe le « Taypikala Hôtel Lago » qui, contre toute attente nous accepté avec vue sur le lac.

Pour seul paiement, on aura utilisé leur wifi (3 soles). Le matin, on retourne sur Puno pour aller au Senasa pour les papiers de Leyva. On a vu sur la route un arrêt des douanes où se trouve un de ces fameux bureaux. L’agent nous informe que oui on a besoin d’un certificat d’exportation et que c’est bajatissimo (très bon marché !) et après quelques coups de fil il nous annonce avec un flegme britannique surprenant 97.20 soles avec en plus le devoir d’aller chez un véto qui nous coûtera 20 soles puis 40soles en tout 137.20 soles soit 42€ !! Vu l’évolution rapide des tarifs, on soupçonne un prix spécial français ! Qu’on refuse et comme on est juste un petit peu énervé on file vers la frontière bolivienne de Yungayo. On planquera la chienne. On y retrouve Steph, Nelly et Gabin et un couple de basques. On passe la frontière ensemble.

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